Aucune toux n’est normale. Chaque toux que peut avoir votre cheval pendant le réchauffement, durant les entraînements ou lorsqu’il est au repos dans l’écurie doit toujours être considérée comme étant anormale. Plusieurs raisons peuvent expliquer la toux chez votre cheval, comme des allergies légères, l’asthme équin et même une infection. La toux doit toujours être signalée à votre médecin vétérinaire.
Le souffle, COPD et IAD sont tous des synonymes de l’asthme équin
Le « syndrome de l’asthme équin » est une expression qui englobe toutes les maladies inflammatoires chroniques, non contagieuses et non causées par une infection qui affectent les poumons des chevaux.
L’asthme équin peut être léger ou modéré (anciennement maladie inflammatoire des voies respiratoires ou IAD) ou encore sévère (anciennement souffle, obstruction des voies respiratoires récurrentes (RAO); maladie pulmonaire obstructive (COPD)). L’obstruction des voies respiratoires récurrente associée aux pâturages d’été entre également dans la catégorie de l’asthme équin.
Quels sont les éléments déclencheurs de l’asthme chez les chevaux?
En un mot : poussière. La nourriture, la litière, la stabulation, le nettoyage et le balayage, en fait tous les soins prodigués, sont souvent une source de particules de poussière et d’endotoxines, invisibles à l’œil nu.
Les particules de poussière qui sont suffisamment petites pour être inhalées sont appelées « particules respirables ». Elles peuvent causer de l’inflammation en profondeur dans les poumons chez les chevaux sensibles, ce qui les empêche de bien respirer. La quantité de poussière dans l’air ainsi que la taille et la source des particules sont des facteurs de risque qui peuvent déclencher des symptômes d’asthme équin.
L’environnement peut également jouer un rôle clé dans le déclenchement et le développement de l’asthme équin. Apprenez-en davantage sur la façon dont la gestion de l’environnement de votre cheval peut contribuer à maîtriser ses symptômes et à maintenir sa santé respiratoire à long terme.
Comment modifier l’environnement de votre cheval pour réduire la poussière
Comment savoir si mon cheval est atteint d’asthme?
Au repos, un cheval en santé prend de 10 à 14 respirations par minute, inhalant ainsi chaque fois 60 L d’air ou plus. Un cheval réalisant un effort modérément ardu prend 150 respirations ou plus par minute, inhalant ainsi plus de 2 250 L d’air.
Un cheval qui a reçu un diagnostic d’asthme équin et dont la fonction pulmonaire est restreinte par de l’inflammation peut être réticent à l’effort et peut tousser, avoir une respiration sifflante ou même avoir de la difficulté à respirer.
On estime que 17 % des chevaux sont atteints d’asthme équin sévère, et que de 68 à 77 % des chevaux de promenade sont affectés par un asthme léger à modéré. Il n’est donc pas étonnant que beaucoup de gens croient à tort qu’il est normal pour un cheval de tousser, particulièrement au début d’une promenade ou dans une écurie poussiéreuse. Mais aucune toux n’est normale, et la cause la plus courante de la toux chez les chevaux est l’asthme équin.
Le diagnostic est établi après un examen complet du cheval par le médecin vétérinaire, mais voici des exemples de signes et de symptômes à surveiller :
SIGNES ET SYMPTÔMES CLINIQUES DE L’ASTHME ÉQUIN LÉGER
Toux occasionnelle
Écoulement nasal léger
Faible performance
Réduction de la disposition à l’effort
SIGNES ET SYMPTÔMES CLINIQUES DE L’ASTHME ÉQUIN SÉVÈRE
Toux fréquente
Difficulté à respirer même au repos
Intolérance à l’effort
Narines écartées
Respiration sifflante ou souffle
Léthargie
Essoufflement et/ou respiration rapide
Diminution de l’appétit/perte de poids
Pourquoi est-il important de traiter l’asthme équin?
Lorsqu’un cheval souffre d’asthme équin sévère, il est facile de constater à quel point sa qualité de vie en est affectée : chaque respiration est laborieuse. Dans le cas de l’asthme léger à modéré, il est important de comprendre que les effets ne se limitent pas à une simple toux ou à un écoulement nasal.
Les chevaux présentant de l’inflammation dans leurs poumons ont de la difficulté à expulser une quantité suffisante d’air, ce qui déséquilibre éventuellement la ventilation : certaines parties des poumons reçoivent suffisamment d’oxygène alors que d’autres non. Le taux d’oxygène dans le sang devient faible durant l’effort, ce qui affecte la fonction et la performance athlétique.
Certaines données indiquent également qu’en l’absence d’un traitement, l’asthme équin léger à modéré peut se transformer en une forme plus sévère de la maladie. Dans le cas de l’asthme sévère, les chevaux peuvent avoir de la difficulté à marcher de l’écurie à l’enclos, et peuvent développer une « ligne de pousse » lorsque leurs muscles abdominaux obliques deviennent hypertrophiés en raison de l’effort requis pour expulser l’air de leurs poumons.
Les chevaux vivant avec de l’asthme équin sévère non traité peuvent également devenir assez maigres, car ils utilisent beaucoup de calories simplement pour respirer et ont de la difficulté à s’alimenter.
Diagnostic de l’asthme équin
Après avoir observé votre cheval et discuté avec vous des symptômes que vous avez observés, le médecin vétérinaire devra procéder à l’examen physique complet du cheval. Le diagnostic de l’asthme équin peut également nécessiter la réalisation de tests supplémentaires par votre médecin vétérinaire :
Endoscopie des voies respiratoires : Ce test permet au médecin vétérinaire d’examiner l’intérieur de la trachée et des poumons de votre cheval. Un tube étroit muni à l’extrémité d’une caméra est inséré par la narine de votre cheval et acheminé le long de ses voies respiratoires pour déterminer la cause des symptômes.
« Lavage pulmonaire » (aussi appelé lavage bronchoalvéolaire) : Lors de ce test, une petite quantité de solution salée stérile est introduite dans les poumons du cheval et est aspirée par la suite. L’analyse du liquide recueilli au cours de cette intervention peut contribuer au diagnostic de l’asthme équin ou d’autres infections pulmonaires potentielles.
Plan de traitement de l’asthme équin
Bien que l’asthme équin soit une affection chronique dont le cheval ne guérit jamais tout à fait, il peut toutefois être pris en charge. La modification de l’environnement, y compris les changements possiblement apportés à l’alimentation du cheval, et l’administration de médicaments agissent de concert pour réduire l’inflammation profondément dans les poumons du cheval et faciliter sa respiration.